Sia est un oracle du silence.
Il ne parle pas de l’avenir, ni des événements visibles. Il ne cherche pas à conseiller, orienter ou prédire. Il révèle.
Il révèle ce qui est là, sous la surface, dans les strates profondes de la conscience. Il agit comme une mémoire vibratoire : celle qui demeure lorsque tout s’est tu. Quand les gestes sont passés, que les émotions sont retombées, ce qu’il reste — c’est Sia qui le montre.
Sia, dans l’Égypte ancienne, était l’un des noms de la conscience créatrice. Non pas une pensée volontaire, mais une lucidité sacrée, une clarté inscrite dans la matière même. C’est cette conscience-là que cet oracle cherche à éveiller — non en parlant, mais en montrant.
Deuxième pilier de la trilogie initiatique Heka / Sia / Seshat, Sia se tient à mi-chemin : entre le souffle qui crée (Heka) et la mémoire qui inscrit (Seshat), il observe, accueille, enregistre ce qui vibre, même lorsque rien ne semble se dire.
Composé de 85 cartes, réparties en 9 familles vibratoires selon les lois numérologiques, chaque carte est rattachée à une planète, une divinité égyptienne, et à une dynamique intérieure. Ces cartes ne décrivent pas des faits, mais des états. Elles n’apportent pas de réponses : elles offrent un miroir.
Sia est un oracle de seuil. Il parle de la transition, du regard intérieur, du lien entre visible et invisible. Il s’adresse à ceux qui sont prêts à entendre sans bruit, à voir sans projection, à ressentir sans interprétation hâtive.
Ce livre n’est pas un manuel. C’est un chemin d’écoute. À travers ces cartes, ce n’est pas un destin qu’on lit, mais une présence. Une vibration. Une mémoire encore vivante.
Sia est un témoin. Il ne te dit pas qui tu es. Il te montre ce qui, en toi, le sait déjà.