Le chant d’une carte
Dans le dessin d'une carte
Se trouve un chemin,
Une possibilité,
Pas une destinée.
Dans plusieurs jeux assemblés
Se cache une histoire à peine voilée,
Qu'une couleur et un chiffre posés
Lui donnent une musicalité.
Dans le respect, savoir y regarder,
À laisser son âme danser
Sur cette chanson qui lui est soufflée.
Qu'elle chante la lumière ou l'obscurité,
Le silence, l'absence ou la beauté,
D'un désert à traverser,
Seul pour se retrouver
À la croisée des chemins,
Qui ne définit pas le destin
D'un changement ou d'une nouvelle opportunité.
Pour prendre une décision éclairée,
D'un nouveau départ espéré,
Une carte ne saurait montrer un choix qui n'est pas imposé,
Mais juste une possibilité
D'un instant à peine figé.
Cette chanson chuchotée
Traverse le temps, la distance, les liens sacrés,
Pour vibrer à l'âme qui lui est destinée.
Une énergie, un frisson sur la peau déposé
Lui parle sans s'exprimer.
Dans ce silence,
Dans cette absence,
Lui montrer qu'elle est accompagnée
D'une présence qui a compris qu'il fallait s'effacer
Pour ne pas la perturber,
Ne pas influencer,
Juste sur elle et les siens veiller,
Et lui-même se retrouver
Dans ce désert sur une carte dessinée.
Qu'un feu renversé
Vienne à se raviver
Dans le cloître de ses pensées,
Emportant avec lui les chansons dévoilées
Qu'une étoile de l'homme lui a soufflées
Sur la grâce retrouvée
Après un nouveau départ annoncé.
Ce poème, une fois envoyé,
Sera effacé de l'écran sur lequel il a été composé.
Ce n'est pas à cause de la carte méchanceté,
Pas plus que sa sœur fatalité,
Mais comme les cartes, une fois retournées,
Dans leurs boîtes rangées,
Il n’en reste qu'une dernière note posée
Qu'un huit de cœur a su amplifier
En un mot sans ambiguïté :
Paix.
Attendant que d'une main dessinée
Et d'un mot apposé,
Une nouvelle carte ne soit créée.
Pas pour être tirée,
Pas pour être montrée,
Mais juste dans le cœur exister.